En 2025, le concept d'école sans tabac n'est plus un simple slogan : il devient une politique éducative et sanitaire à part entière. Les établissements scolaires et universitaires renforcent leurs actions afin de protéger la santé des jeunes, d'agir contre le tabagisme passif et la consommation de tabac et d'offrir aux élèves, étudiants, personnels et familles un environnement cohérent avec les objectifs de prévention. L'enjeu est double : réduire l'initiation au tabac et soutenir les fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer, tout en améliorant la qualité de l'air dans les lieux d'enseignement et dans les lieux publics attenants.
Au-delà du respect de la loi, s'engager dans une démarche « École sans tabac » et espace sans tabac au sens large est cohérent avec le Programme national de lutte contre le tabac 2023-2027, qui ambitionne une génération sans tabac d'ici 2032.
L'adolescence et les premières années d'études supérieures sont des périodes de vulnérabilité. Les recherches le montrent : plus la première cigarette est tardive, moins le risque de dépendance est élevé.
En structurant les espaces et les habitudes au sein des établissements, l'école contribue à protéger la santé des jeunes et à installer des normes sociales favorables aux non-fumeurs. La réduction de l'exposition au tabagisme passif n'est pas qu'un confort : c'est un impératif de santé publique, particulièrement pour les enfants et adolescents dont les poumons sont encore en développement.
Une politique « sans tabac » cohérente ne s'arrête pas à la porte de l'établissement. Le volet le plus visible concerne l'interdiction de fumer devant les écoles, mais aussi dans les zones de passage et d'attente qui restent techniquement des lieux publics.
Délimiter clairement le périmètre (signalétique, marquage au sol, plan affiché à l'entrée) permet d'éviter les ambiguïtés et de rappeler que les lieux d'enseignement ne peuvent tolérer des comportements à risque juste à quelques mètres du portail. Cette rigueur protège les non-fumeurs, réduit l'odeur de tabac sur les vêtements et limite la banalisation du geste.
Parmi les effets les plus documentés, le tabagisme passif irrite les voies respiratoires, aggrave l'asthme, peut déclencher des maux de tête et altérer la concentration. Dans un contexte scolaire, ces effets nuisent à l'apprentissage et à la vie collective. En éloignant la cigarette des cours de récréation, des sorties de cantine, des parkings et des arrêts de transport, l'établissement protège réellement les non-fumeurs. L'objectif n'est pas de stigmatiser les fumeurs, mais de prévenir l'exposition involontaire et de protéger la santé des jeunes à un âge où les habitudes se forgent.
Une école sans tabac n'abandonne pas celles et ceux qui fument. Au contraire, elle propose des solutions concrètes : informations sur les dispositifs d'aide, ateliers de gestion du stress, orientation vers des professionnels, suivi personnalisé. L'idée est de soutenir les fumeurs prêts à arrêter de fumer sans culpabilisation, et d'offrir à ceux qui hésitent une première prise de contact bienveillante. Lorsque la communauté éducative – personnels, infirmier·ère scolaire, associations partenaires – parle d'une même voix, les chances de succès augmentent et les rechutes se transforment en étapes d'apprentissage.
En 2025, il devient stratégique de faire des lieux d'enseignement des espaces exemplaires. Les élèves observent et imitent le comportement des adultes ; si l'équipe éducative respecte les règles, utilise un langage positif et valorise la prévention, la norme devient claire. Intégrer au règlement intérieur un chapitre « école sans tabac » et l'expliquer aux familles confère une légitimité durable, tandis que l'affichage pédagogique ancre des messages simples : protéger les autres, préserver l'air commun, renforcer la liberté des non-fumeurs de respirer un air sain.
Le rôle de l'enseignement supérieur est déterminant. Les universités, grandes écoles et IUT rassemblent des milliers d'étudiants, souvent à l'âge des expérimentations. Mettre en place des campus sans tabac – ou à tout le moins fortement restreints – crée un cadre propice à la réussite, réduit les odeurs de fumée dans les halls, fluidifie la cohabitation entre non-fumeurs et les fumeurs, et limite les attroupements devant les écoles et amphithéâtres. Des dispositifs incitatifs (challenges, journées sans tabac, stands d'orientation pour arrêter de fumer) donnent une coloration positive, loin de l'injonction pure et simple.
Les entrées et sorties de classe génèrent des flux d'élèves, de parents et de personnels. C'est souvent là que l'on aperçoit des cigarettes, parfois juste « de l'autre côté du trottoir ». Traiter ce point sensible suppose une combinaison d'outils :
En agissant de manière pédagogique, l'établissement évite la confrontation, responsabilise la communauté et facilite l'adhésion des riverains.
La prévention est plus efficace lorsqu'elle s'inscrit dans les apprentissages. Des séquences en sciences (santé, respiration), en EMC (citoyenneté, responsabilité), en sport (endurance, récupération) permettent d'illustrer les impacts du tabac. On peut proposer des travaux de groupe autour de l'affiche parfaite pour une cour « sans tabac », ou d'un podcast réalisé par les élèves. Ainsi, l'objectif de protéger la santé des jeunes se transforme en projet concret, visible et valorisant pour la classe.
Les familles sont indispensables pour renforcer les messages de l'école. Une réunion d'information, une newsletter dédiée ou un guide pratique peuvent expliquer comment réduire l'exposition au tabagisme passif à la maison et dans les lieux publics. L'établissement peut également mobiliser des partenaires locaux : associations de prévention, professionnels de santé, collectivités, qui relaient des conseils et des dispositifs pour arrêter de fumer. Cette alliance favorise la cohérence entre le temps scolaire et le temps familial.
Pour assurer la pérennité de la démarche, il est essentiel de mesurer ses résultats. Quelques indicateurs accessibles peuvent guider les décisions :
Ces repères favorisent un pilotage pragmatique, sans surcharger les équipes, et permettent d'ajuster les moyens là où l'impact est le plus fort.
Pour gagner l'adhésion, la communication doit être claire, concrète et positive. Éviter les injonctions moralisatrices et expliquer le « pourquoi » : nous voulons protéger la santé des jeunes et préserver l'air pour toutes et tous. Mettre en avant les bénéfices à court terme (moins d'odeurs, meilleure concentration, espaces conviviaux) et à long terme (baisse du tabagisme, progrès éducatifs). Dans les publications de l'établissement, relier la politique « sans tabac » aux valeurs citoyennes, au respect des non-fumeurs et à l'exemplarité des lieux d'enseignement.
Une école sans tabac ne se limite pas à interdire. Elle s'inscrit dans une vision plus large du bien-être : activités sportives, éducation à la respiration, espaces de détente, accès facilité à l'eau, gestion du stress avant les examens. Plus le cadre de vie est sain, moins la cigarette semble « nécessaire ». Cette approche globale profite aux non-fumeurs et à les fumeurs, et montre que l'établissement prend soin de chacun.
Les établissements s'inscrivent dans un écosystème. Travailler avec la mairie permet d'harmoniser l'affichage et de faire respecter les zones sans tabac dans les lieux publics proches : parvis, parcs attenants, arrêts de bus. Les commerces voisins peuvent afficher un message de soutien, rappelant que la protection contre le tabagisme passif concerne toute la communauté. Les associations locales, quant à elles, peuvent tenir des permanences d'écoute pour aider les fumeurs à arrêter de fumer.
Après quelques mois, un bilan partagé permet d'ajuster la démarche : faut-il déplacer un panneau, renforcer la médiation sur un créneau horaire, ou proposer un nouvel atelier ? La pérennité d'une politique « école sans tabac » repose sur sa capacité à évoluer.
En 2025, l'objectif n'est pas d'atteindre la perfection du jour au lendemain, mais de progresser régulièrement, au service d'un principe simple : protéger la santé des jeunes et de l'ensemble de la communauté éducative, dans les lieux d'enseignement et aux abords immédiats.
La France se dirige vers une généralisation des espaces sans tabac et adopter une démarche « École sans tabac 2025 », c'est agir avec cohérence et bienveillance. C'est clarifier les règles devant les écoles, réduire l'exposition au tabagisme passif, respecter les non-fumeurs et accompagner les fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer.
C'est enfin faire des lieux d'enseignement des exemples vivants de ce que peut être un cadre de vie sain, au bénéfice de la concentration, de la réussite et de la convivialité. Quand toute la communauté – élèves, familles, personnels, partenaires, collectivités – se mobilise, l'objectif devient réaliste : des établissements où l'on respire mieux, où l'on apprend mieux, et où l'on vit mieux ensemble, dans le respect de chacun et de l'air que nous partageons.