La lutte contre le tabagisme est une priorité de santé publique en France. Parmi les nombreuses mesures mises en place, la législation visant à instaurer des espaces « sans tabac » dans et aux abords des établissements scolaires joue un rôle essentiel. Elle répond à un double objectif : protéger la santé des jeunes et prévenir l'entrée dans le tabagisme. Pour les écoles, collèges, lycées et universités, la loi « École sans tabac » implique des obligations concrètes qu'il est indispensable de connaître et d'appliquer correctement.
Dès le 1er juillet 2025, la loi prévoit d'étendre l'interdiction de fumer dans plusieurs lieux publics extérieurs fréquentés par les jeunes, afin de protéger les plus jeunes et de lutter plus efficacement contre le tabac et le vapotage. Cette mesure s'inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre le tabac et dans la volonté d'aller vers une génération sans tabac.
Le tabagisme reste l'une des principales causes de mortalité évitable. Selon Santé publique France, il est responsable de plus de 75 000 décès chaque année.
Lutter contre l'initiation des jeunes est donc une priorité des pouvoirs publics. La majorité des fumeurs réguliers commencent leur consommation avant l'âge de 18 ans.
Les espaces sans tabac vise à protéger les enfants et adolescents de l'exposition à la fumée de tabac. Ces zones permettent de dénormaliser la consommation de tabac et d'affirmer l'objectif d'une génération sans tabac. Le périmètre doit être d'au moins 10 mètres autour des établissements destinés à l'accueil des mineurs pour renforcer l'efficacité de la mesure.
Pour endiguer ce fléau, plusieurs textes législatifs ont vu le jour, dont la loi Évin de 1991, première grande avancée en matière d'interdiction de publicité et de consommation de tabac dans certains lieux publics. Dans cette continuité, le décret du 1er février 2007 a renforcé l'interdiction de fumer dans tous les lieux fermés et couverts accueillant du public, incluant les établissements scolaires. Plus récemment, le Plan national de réduction du tabagisme a introduit la notion d'« espaces sans tabac », avec une volonté claire d'élargir la protection des jeunes en rendant obligatoire l'absence de tabac dans et autour des écoles.
Depuis le décret n° 2016-1117 du 11 août 2016, l'interdiction de fumer s'applique non seulement dans les locaux scolaires, mais aussi dans les espaces extérieurs comme les cours de récréation. Cette interdiction s'étend également à l'utilisation des cigarettes électroniques.
Ainsi, élèves, enseignants, personnels et visiteurs ne peuvent en aucun cas fumer ou vapoter à l'intérieur ou dans l'enceinte des établissements scolaires. Cette mesure concerne les écoles maternelles et primaires, les collèges, les lycées et les établissements d'enseignement supérieur.
Dans une logique de cohérence, les mairies peuvent, par arrêté, instaurer des zones sans tabac aux abords immédiats des établissements scolaires. Ces périmètres « école sans tabac » visent à protéger les enfants à la sortie des classes et à éviter toute banalisation de l'acte de fumer à proximité directe de l'école.
Un point souvent méconnu est l'obligation d'affichage. Les établissements doivent installer une signalisation claire et visible rappelant l'interdiction de fumer et de vapoter. Ces panneaux constituent un support indispensable pour matérialiser la réglementation et éviter toute ambiguïté.
Un établissement qui ne met pas en place une signalétique adaptée s'expose à des sanctions en cas de contrôle. À titre d'exemple, l'installation d'un panneau École sans tabac aux entrées et dans les espaces extérieurs permet de formaliser la règle et d'en faciliter le respect.
Toute personne surprise en train de fumer ou de vapoter dans un établissement scolaire s'expose à une amende forfaitaire. Le montant est de 68 €, pouvant être majoré en cas de récidive ou d'absence de paiement dans les délais.
Un chef d'établissement qui ne respecte pas l'obligation de signalisation ou qui tolère l'infraction à l'interdiction peut être sanctionné. L'absence de dispositif de prévention et de contrôle est assimilée à un manquement à ses obligations légales et peut engager sa responsabilité.
L'objectif premier de la loi « École sans tabac » est de protéger les enfants et adolescents contre les dangers du tabac. L'exposition à la fumée, même passive, comporte de graves risques pour la santé, notamment respiratoires et cardiovasculaires.
La présence de fumeurs aux abords des écoles banalise la consommation de tabac auprès des jeunes. En instaurant des espaces sans tabac, les établissements scolaires jouent un rôle exemplaire dans la transmission de normes sociales positives.
Au-delà de la simple interdiction, cette loi est aussi une opportunité pour intégrer des actions de sensibilisation au sein des projets éducatifs. Elle s'inscrit dans une démarche plus globale de promotion de la santé à l'école.
La première étape consiste à se procurer des panneaux « École sans tabac » conformes à la réglementation. Ils doivent être installés de manière visible, aux entrées principales, dans les cours de récréation et dans tout espace extérieur fréquenté par les élèves.
Des panneaux standardisés existent et permettent de répondre facilement à cette obligation légale. Vous pouvez consulter un exemple de panneau École sans tabac pour équiper votre établissement.
La signalisation ne suffit pas à elle seule. Il est essentiel d'accompagner cette démarche par des campagnes de sensibilisation régulières auprès des élèves, mais aussi des enseignants et du personnel. Ces actions peuvent prendre la forme de conférences, d'ateliers pédagogiques ou de supports distribués aux familles.
Les parents jouent un rôle déterminant dans la prévention du tabagisme. Les établissements scolaires peuvent les associer à la démarche, en relayant l'information lors des réunions de rentrée ou via la communication interne.
Certaines communes ont pris des arrêtés municipaux interdisant la consommation de tabac aux abords immédiats des écoles primaires. Ces initiatives locales, souvent accompagnées de panneaux signalétiques fournis par la mairie, renforcent l'impact de la loi nationale.
Les chefs d'établissement intègrent des règles claires dans le règlement intérieur, stipulant l'interdiction de fumer et de vapoter. Des médiateurs scolaires ou surveillants sont chargés de faire respecter la règle et de rappeler les sanctions en cas d'infraction.
Bien que les étudiants soient majeurs, les universités s'impliquent aussi. Certaines mettent en place des campus sans tabac, combinant interdiction, sensibilisation et accompagnement au sevrage pour les étudiants fumeurs.
Les municipalités peuvent jouer un rôle clé en instaurant des zones sans tabac aux abords des écoles et en soutenant financièrement l'installation de panneaux.
De nombreuses associations, comme la Ligue contre le cancer, accompagnent les établissements scolaires en proposant des kits pédagogiques, des affiches et des actions de sensibilisation. Ces partenariats renforcent la portée du message et améliorent l'adhésion des communautés éducatives.
La lutte contre le tabagisme évolue régulièrement. Les autorités sanitaires envisagent d'étendre les zones sans tabac à d'autres espaces publics, notamment les aires de jeux et certaines zones de loisirs. L'école, lieu d'éducation et de transmission, restera au cœur de cette politique.
À terme, l'objectif est de réduire drastiquement l'exposition des jeunes au tabac et de faire reculer le nombre de nouveaux fumeurs. L'application stricte de la loi « École sans tabac » constitue un levier essentiel pour atteindre ce but.
La loi « École sans tabac » impose des règles claires aux établissements scolaires, avec une interdiction totale de fumer et de vapoter dans et autour des écoles. Elle répond à une double mission : protéger la santé des jeunes et prévenir l'initiation au tabac.
Pour se conformer à cette réglementation, les établissements doivent impérativement mettre en place une signalisation adaptée, sensibiliser les élèves, impliquer les parents et collaborer avec les collectivités locales. La mise en place de panneaux « École sans tabac », associée à une démarche éducative globale, représente une action concrète, visible et efficace.
En respectant ces obligations, les écoles contribuent activement à un environnement plus sain et à une société où les générations futures grandissent loin de l'influence du tabac.