Publié le 17/01/2017 • Mis à jour le 17/05/2021 • Charles Ternois
L'emploi de la couleur sur les routes est de plus en plus fréquent. La disparité des traitements actuels entraîne des confusions et des incompréhensions pour l'usager.
La circulaire du 15 mai 1996 publiée au Journal Officiel donne des directives et des recommandations visant à ne pas abuser de l'utilisation de la couleur sur la chaussée. Les couleurs sont également de plus en plus utilisées pour assurer la sécurité en milieu industriel, pour réaliser le marquage au sol dans les aéroports, pour créer des zones décoratives en milieu urbain ou pour tracer des jeux au sol dans les cours d'écoles.
Quelle est la réglementation pour le marquage au sol routier ?
La couleur blanche est en règle générale la couleur utilisée pour les marquages sur la chaussée.
Pour certains marquages spéciaux et d'après l'arrêté du 16 février 1988 relatif à la signalisation des routes et autoroutes, on utilise les couleurs dans les conditions suivantes :
La couleur jaune
1. Pour les marques interdisant l'arrêt ou le stationnement (article 118.2.B) ou autorisant les véhicules de livraison.
2. Pour les lignes zigzag indiquant les arrêts d'autobus (article 118.3.C).
3. Pour le marquage de lignes, flèches et sigles temporaires (article 122.B).
Comme pour la peinture routière blanche, la peinture jaune doit faire l'objet d'une certification NF auprès de l'Ascquer pour une utilisation sur la voie publique (marquage permanent ou temporaire). En revanche, il n'existe pas de certification concernant les autres couleurs.
La couleur bleue pour les limites de stationnement en zone bleue (article 118.2.A). Cette couleur peut également être utilisée pour peindre le fond des places de parking pour handicapés, sans que cela soit obligatoire.
On utilise souvent le bleu pour peindre le fond des places de stationnement PMR mais ce n'est pas obligatoire, c'est juste décoratif.
La couleur rouge pour les damiers rouge et blanc matérialisant les voies de détresse (article 118.10).
La couleur verte pour l'aménagement des pistes cyclables (non obligatoire, juste décoratif).
Quelle est la réglementation pour le marquage au sol industriel ?
Sur les lieux de travail, il est important de prévoir un marquage au sol efficace et clairement identifiable pour réduire le nombre d'accidents dans les zones à risques : glissades, chutes, chocs... Attention, la responsabilité du dirigeant est réellement engagée en cas d'accident.
L'arrêté du 4 novembre 1993 relatif à la signalisation de sécurité et de santé au travail définit les règles et les couleurs à utiliser pour la signalétique et le marquage au sol.
Arrêté du 4 novembre 1993 - Article R.232.1.13
Article 12 (extrait)
A l'intérieur des zones bâties de l'entreprise auxquelles le travailleur a accès dans le cadre de son travail, les obstacles susceptibles de provoquer des chocs ou des chutes de personnes et les endroits dangereux, où notamment peuvent avoir lieu des chutes d'objets, doivent être signalés par des bandes jaune et noir ou rouge et blanc. Les dimensions de cette signalisation doivent tenir compte des dimensions de l'obstacle ou endroit dangereux signalé.
Article 13 (extrait)
Lorsque, en application des articles R.235.3 11 ou R.232.1.9 du code du travail, les voies de circulation doivent être clairement identifiées, ces voies doivent être bordées par les bandes continues d'une couleur bien visible, de préférence blanche ou jaune, compte tenu de la couleur du sol. Les voies permanentes situées dans les zones bâties doivent également être marquées, à moins qu'elles ne soient pourvues de barrières ou d'un dallage approprié.
Quelles sont les huit couleurs réglementaires à utiliser pour la signalétique sur sol industriel ?
- Le blanc (RAL 9016) pour le marquage général.
- Le jaune (RAL 1023) pour les avertissements et les dangers.
- Le rouge (RAL 3020) pour signaler les interdictions.
- Le bleu (RAL 5017) pour les marquages de protection et d'obligation.
- Le vert (RAL 6024) pour indiquer des informations et des directions.
- L'orange (RAL 2009) pour le stockage des produits chimiques.
- Le gris (RAL 7045) pour effacer les marquages sur le béton.
- Le noir (RAL 9017) pour les zébras jaunes et noirs situés devant les portes automatiques et pour masquer les lignes sur l'asphalte.
Il est important d'utiliser dans tous les cas une couleur claire, visible et avec un fort contraste par rapport à la couleur du sol.
Un ton fluorescent peut également être utilisé pour augmenter la visibilité dans les zones les plus dangereuses.
Le blanc et le jaune restent les couleurs les plus utilisées.
Le marquage au sol des portes automatiques
Pour les portes coulissantes, il est recommandé de tracer des bandes hachurées de chaque côté de la porte.
Pour les portes battantes, il est nécessaire de réaliser des bandes hachurées sur la toute la zone couverte par l'ouverture des portes.
Les bandes sont inclinées à 45° et de couleur jaune et noir.
Code de la construction - Chapitre V - Section II - Article R.125.3.1
L'aire de débattement d'une porte automatique doit faire l'objet d'un marquage au sol composé de bandes jaunes et de bandes noires.